Expertise
Biodiversité

L'inventaire des oiseaux se fait principalement par l'écoute des chants et les observations visuelles, permettant d'identifier et de localiser les espèces avec des estimations de leurs populations.

Nous repérons les sites de nidification et surveillons les mouvements des oiseaux. La période d'inventaire varie selon la saison, couvrant les oiseaux nicheurs au printemps et les hivernants en hiver. Les observations se concentrent sur les heures matinales pour les oiseaux diurnes et au crépuscule pour les oiseaux nocturnes, complétées par la recherche d'indices tels que des plumes et des pelotes de réjection le jour.

L'herpétologie se consacre à l'étude des amphibiens et des reptiles. Les amphibiens sont principalement observés lors de leur reproduction au début du printemps, avec des recherches nocturnes le long des cours d'eau et des mares. Nous recherchons toutes les étapes de leur développement, y compris les œufs et les têtards.

Les reptiles sont plus visibles en été, se chauffant au soleil le long de chemins ensoleillés ou se cachant sous des pierres et des feuillages. Nous utilisons des plaques sombres pour les localiser et estimer les populations, tout en préservant leur habitat naturel.

Nous collectons des données sur les mammifères par le biais d'observations directes et de la recherche d'indices tels que des empreintes, des marquages, des excréments, et des restes de repas.

Nos prospections sont menées en journée, et pour une étude approfondie, nous employons des pièges photographiques et des méthodes d'observation non invasives pour les micromammifères, si nécessaire. Les mammifères sont actifs la plupart de l'année, ce qui signifie que nous les recherchons à chaque visite sur le terrain pour obtenir une vue complète de leur présence.

En accord avec le protocole préconisé par la Société Française pour l’Étude et la Protection des Mammifères (SFEPM), une partie des inventaires se fait de manière visuelle en cherchant les gîtes potentiels (vieux bâtiments, arbres à cavités, …). Ces gîtes peuvent être utilisés lors de la reproduction qui se déroule en été ou lors de l’hivernage en hiver. Les chauves-souris sont aussi étudiées lors de leurs transits printaniers (à la sortie de l’hibernation) et automnal (en recherche du gîte d’hivernage).  Les habitats en présence sont également analysés pour en déduire leurs potentialités d’utilisation par les Chiroptères (terrains de chasse ou zones de transit).

La détection visuelle est complétée par des détections ultrasonores : des boîtiers spécialisés (comme le Pettersson D240X) sont capables d’enregistrer les ultrasons émis par les Chiroptères pendant leur période d’activité au crépuscule. L’analyse des sonogrammes résultants permet de déterminer l’espèce ainsi que leur activité (en déplacement, en chasse, en parade nuptiale, …).

L'entomofaune englobe tous les insectes, mais dans le cadre de nos études réglementaires, nous nous concentrons sur les Rhopalocères (papillons), les Odonates (libellules), les Orthoptères (sauterelles et criquets), et les Coléoptères (scarabées).

La plupart de ces insectes sont observables en été. Nous les identifions visuellement à l'aide de jumelles et par des méthodes d'observation respectueuses dans des zones propices, ou en utilisant des techniques d'approche non intrusive comme la capture temporaire à l'aide d'un filet. Les Orthoptères peuvent également être identifiés par leur chant, qui peut être diurne ou nocturne en fonction des espèces.

Les prospections permettent un recensement descriptif des habitats naturels selon la typologie CORINE Biotopes et/ou EUNIS, en caractérisant les groupements végétaux dominants et en précisant leur état de conservation. Une cartographie précise de ces habitats est alors réalisée.

Concernant la flore, des relevés sur placettes, ou le long de transects pour les habitats linéaires sont réalisés afin d’être le plus exhaustif possible dans les inventaires et ainsi avoir la meilleure représentativité du cortège floristique sur la zone d’étude.

Les espèces protégées et les espèces patrimoniales (isolées ou en stations) sont alors géolocalisés et cartographiés.

Une attention particulière est également portée aux Espèces Exotiques Envahissantes, qui en cas de présence sont localisées et leur dynamique précisée. Des mesures de gestions spécifiques sont ainsi proposées ces espèces.

L’inventaire de la faune aquatique, et en particulier celui des poissons nécessite la mise en place de protocoles spécifiques en lien avec le milieu. Deux normes européennes (EN 14011 et EN 14962) encadrent de façon générale les méthodes d’échantillonnage des poissons, et la pêche à l’électricité en particulier. L’encadrement de cette dernière est précisé par une norme expérimentale française (XP T90-383).

La pêche électrique consiste à soumettre les poissons à un champ électrique de faible intensité. Ce champ attire les poissons et les tétanise pendant un laps de temps permettant leur capture par une épuisette et leur étude avant de les relâcher rapidement dans leur milieu d’origine et sans aucun dommage à l’animal.

Cet inventaire est fait directement à pied, dans les cours d’eau et plans d’eau praticables en waders, une combinaison isolée et étanche. Ces inventaires sont réalisés lorsque les alevins de l’années peuvent être reconnaissables, à savoir en l’été entre juillet et septembre.